Quant vint a la prochaine feste (Charles d'Orléans)
Poème en vieux français totalement incompréhensible, à l'exception des mots parlement, gouvernement et amendement dont je ne suis pas certain qu'ils aient leurs significations modernes.
Bon courage !
Quant vint a la prochaine feste
Qu'Amours tenoit son parlement,
Je lui presentay ma requeste
Laquelle leut tres doulcement,
Et puis me dist : Je suy dolent
Du mal qui vous est avenu,
Mais il n'a nul recouvrement,
Quant la mort a son cop féru.
Eslongnez hors de vostre teste
Vostre douloreux pensement !
Moustrez vous homme, non pas beste !
Faittes que, sans empeschement,
Ait en vous le gouvernement
Raison qui souvent a pourveu
En maint meschief tressagement,
Quant la mort a son cop féru.
Reprenez nouvelle conqueste !
Je vous aideray tellement
Que vous trouverés dame preste
De vous amer tres loyaument,
Qui de biens aura largement.
D'elle serez amy tenu :
Je n'y voy autre amendement,
Quant la mort a son cop féru.
Bon courage !
Quant vint a la prochaine feste
Qu'Amours tenoit son parlement,
Je lui presentay ma requeste
Laquelle leut tres doulcement,
Et puis me dist : Je suy dolent
Du mal qui vous est avenu,
Mais il n'a nul recouvrement,
Quant la mort a son cop féru.
Eslongnez hors de vostre teste
Vostre douloreux pensement !
Moustrez vous homme, non pas beste !
Faittes que, sans empeschement,
Ait en vous le gouvernement
Raison qui souvent a pourveu
En maint meschief tressagement,
Quant la mort a son cop féru.
Reprenez nouvelle conqueste !
Je vous aideray tellement
Que vous trouverés dame preste
De vous amer tres loyaument,
Qui de biens aura largement.
D'elle serez amy tenu :
Je n'y voy autre amendement,
Quant la mort a son cop féru.