mardi 25 novembre 2008

La belle italienne (Louis Aragon)

Le comptoir des vers et sa carte des poésies persistent dans le Louis Aragon (Elsa, Chambres d'un moment, Chambre garnie, Charlot mystique, Un jour un jour, La rose et le réséda, Les lilas et les roses, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Santa Espina, Que serais-je sans toi ?, J'arrive où je suis étranger, L'affiche rouge, Nous dormirons ensemble, Les mains d'Elsa, Elsa au miroir, Les yeux d'Elsa) avec une quatrième brève fantaisie dada extraite de "Feu de joie".

L'insistance de Loulou Aragon ne permet pas à la carte du comptoir poétique de revenir sur
Arthur Rimbaud (Voyelles, Sensations, Ma Bohème, Chanson de la plus haute tour, le Dormeur du Val, le Bateau Ivre, Vénus Anadyomène, Petites amoureuses ou l'Orgie parisienne), Edmond Rostand (La tirade des nez de Cyrano de Bergerac, Le Petit Chat) ou Guillaume Apollinaire (le Pont Mirabeau, Nuit Rhénane, l'Adieu, l'Emigrant de Landor Road, Ô naturel désir, Nocturne, A l'Italie, Acousmate, Marizibill, La Victoire, Le Chef de Section, Chant de l'Horizon en Champagne, Le Vigneron Champenois, Dans l'Abri-caverne, Annie, A la Santé ...).


L’azur et ses voiles

Les bras de santé

Crèmes estivales

Sa grande beauté

Mais qu’elle en impose

A qui veut l’aimer

Parler de la mer

Autrement qu’en prose

La plus idiote

Avec son œil rond

Luit intelligente

Auprès de ce front

O chère adorée

Au soleil de plomb

Ton regard d’aplomb

Et ta chair dorée

Quand on te décrit

Toutes les chevilles

Comme des salives

Montent à l’esprit

Dans ta chevelure

Reflet du passé

Tu gardes l’allure

Du papier glacé

Qu’amènent tes lèvres

Les maux mots et fièvres

Mais la voix dit Non

Sur un ton de lave