Le pont Mirabeau (Alcools - Guillaume Apollinaire)
Aujourd'hui, la carte du comptoir des vers propose le plus célèbre et plus classique poème de Guillaume Apollinaire, extrait d'Alcools, : Le Pont Mirabeau qui complète admirablement Nuit Rhénane et l'Adieu.
Ce poème a été interprété par Serge Reggiani qui l'enchainait avec "Paris ma rose" d'Henri Gougaud.
Petit rappel tragique : Guillaume Apollinaire est décédé il y a 90 ans, le 9 novembre 1918, des suites d'une blessure d'obus à la tête survenue durant la première guerre mondiale et de la grippe espagnole.
Si les ponts, notamment le pont Mirabeau, ne vous conviennent pas, la carte du comptoir des poésies, sans aucun autre commentaire, propose aussi son "best of" :
- Guillaume Apollinaire : nuit rhénane, nocturne, Marizibill, le chef de section, l'émigrant de Landor Road, dans l'abri-caverne, ô naturel désir, acousmate, Annie, l'adieu, la Victoire, à l'Italie, le vigneron champenois, chant de l'horizon en Champagne, à la Santé
- Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, petit chat, rois mages, sept moyens de monter dans la Lune, l'hymne au soleil, nénuphars
- Arthur Rimbaud : le bateau ivre, voyelles, le dormeur du val, ma Bohème, sensations, Vénus Anadyomène, petites amoureuses, chanson de la plus haute tour, l'orgie parisienne
- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, l'affiche rouge, Elsa, chambres d'un moment, chambre garnie, les mains d'Elsa, Santa Espina, la rose et le réséda, Elsa au miroir, Charlot mystique, nous dormirons ensemble, un jour un jour, la belle italienne, j'arrive où je suis étranger, les yeux d'Elsa
- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", à une dame créole, je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), toute entière, le chat, confession, quand le ciel bas et lours pèse comme un couvercle, les ténèbres, le soleil, à celle qui est trop gaie, correspondances, une mendiante rousse, une martyre, le chat
- Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, au fleuve de Loire
- José Maria de Heredia : les conquérants, le tepidarium, le voeu, soir de bataille, le vitrail, la belle viole, l'esclave, fleurs de feu, Tranquillus
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure.