La belle italienne (Louis Aragon)
Le comptoir des vers et sa carte des poésies persistent dans le Louis Aragon (Elsa, Chambres d'un moment, Chambre garnie, Charlot mystique, Un jour un jour, La rose et le réséda, Les lilas et les roses, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Santa Espina, Que serais-je sans toi ?, J'arrive où je suis étranger, L'affiche rouge, Nous dormirons ensemble, Les mains d'Elsa, Elsa au miroir, Les yeux d'Elsa) avec une quatrième brève fantaisie dada extraite de "Feu de joie".
L'insistance de Loulou Aragon ne permet pas à la carte du comptoir poétique de revenir sur Arthur Rimbaud (Voyelles, Sensations, Ma Bohème, Chanson de la plus haute tour, le Dormeur du Val, le Bateau Ivre, Vénus Anadyomène, Petites amoureuses ou l'Orgie parisienne), Edmond Rostand (La tirade des nez de Cyrano de Bergerac, Le Petit Chat) ou Guillaume Apollinaire (le Pont Mirabeau, Nuit Rhénane, l'Adieu, l'Emigrant de Landor Road, Ô naturel désir, Nocturne, A l'Italie, Acousmate, Marizibill, La Victoire, Le Chef de Section, Chant de l'Horizon en Champagne, Le Vigneron Champenois, Dans l'Abri-caverne, Annie, A la Santé ...).
L’azur et ses voiles
Les bras de santé
Crèmes estivales
Sa grande beauté
Mais qu’elle en impose
A qui veut l’aimer
Parler de la mer
Autrement qu’en prose
La plus idiote
Avec son œil rond
Luit intelligente
Auprès de ce front
O chère adorée
Au soleil de plomb
Ton regard d’aplomb
Et ta chair dorée
Quand on te décrit
Toutes les chevilles
Comme des salives
Montent à l’esprit
Dans ta chevelure
Reflet du passé
Tu gardes l’allure
Du papier glacé
Qu’amènent tes lèvres
Les maux mots et fièvres
Mais la voix dit Non
Sur un ton de lave