vendredi 26 novembre 2010

Les grenadines repentantes [effroyables jardins] (Guillaume Apollinaire)

"Et que la grenade est touchante dans nos effroyables jardins ..."

La carte du comptoir des vers affiche "les grenadines repentantes", autre poème de guerre extrait de la série "Lueurs des tirs" des calligrammes de Guillaume Apollinaire.

Ce poème a inspiré le titre du livre de Michel Quint "effroyables jardins" porté au cinéma par Jean Becker.

La carte du comptoir des poésies, sans autre explication de texte ou commentaire, rappelle à ses lecteurs qu'elle propose en bas de ce poème de très nombreux "classiques" .


En est-il donc deux dans Grenade

Qui pleurent sur ton seul péché

Ici l'on jette la grenade

Qui se change en un oeuf coché

Puisqu'il en nait des coqs Infante

Entends-les chanter leurs dédains

Et que la grenade est touchante

Dans nos effroyables jardins

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Les "classiques" de la
carte du comptoir
des vers :

- Jean de la Fontaine : le chêne et le roseau, l'âne portant des reliques, le loup et l'agneau, le savetier et le financier, le corbeau et le renard, le cheval s'étant voulu venger du cerf , le Coche et la Mouche, épitaphe d'un paresseux, la poule aux oeufs d'or

- Guillaume Apollinaire (le poète d'Alcools et des calligrammes) : le Pont Mirabeau, l'adieu, nuit rhénane, chant de l'horizon en Champagne,le chef de section, à l'Italie, nocturne, acousmate, dans l'abri-caverne,Annie,Marizibill, le vigneron champenois, ô naturel désir, l'émigrant de Landor Road, la Victoire, à la Santé, Blanche Neige, la jolie rousse

-
Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, au fleuve de Loire, Scève je me trouvais comme le fils d'Anchise, cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire,à Madame Marguerite d'écrire en sa langue

- Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, sept moyens de monter dans la Lune (Cyrano de Bergerac), petit chat, rois mages, l'hymne au soleil, nénuphars

-
Victor Hugo : ce siècle avait deux ans, demain dès l'aube, l'an neuf de l'Hegire, les Djinns, Jeanne était au pain sec, mes poèmes, à une jeune fille, Hermina, mon bras pressait ta taille frêle, jolies femmes

Arthur Rimbaud : le bateau ivre, le dormeur du val, voyelles, sensations, les étrennes des orphelins, les douaniers, au cabaret vert (cinq heures du soir), petites amoureuses, Michel et Christine, ma Bohème, aube, soleil et chair, les assis, Vénus Anadyomène, chant de guerre parisien, première soirée, Marine, l'homme juste, les mains de Jeanne-Marie, chanson de la plus haute tour, jeune ménage,tête de faune, à la musique,mouvement, age d'or, ô saisons ô chateaux, Bruxelles, l'orgie parisienne, les pauvres à l'église

- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, à une dame créole, quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), une martyre, correspondances, le soleil, toute entière, j'aime le souvenir de ces époques nues, une mendiante rousse, confession, à celle qui est trop gaie,les ténèbres, le chat

- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Santa Espina, la rose et le réséda, les mains d'Elsa, Charlot mystique, un jour un jour, nous dormirons ensemble, l'affiche rouge, la belle italienne, chambre garnie, chambres d'un moment, Elsa, Elsa au miroir, j'arrive où je suis étranger, les yeux d'Elsa

- Sabine Sicaud : douleur je vous déteste, jour de fièvre, la solitude, vous parler ?, premières feuilles, chemins de l'ouest, la vieille femme de la Lune, la grotte des lépreux

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José Maria de Heredia : les conquérants ("comme un vol de gerfauts hors du charnier natal"), l'esclave, le tepidarium, la belle viole, le vitrail, le voeu, fleurs de feu, soir de bataille, Tranquillus, le bain

- Et, aussi, l'invraisemblable poème acadien de H.W. Longfellow Evangéline