C'est l'extase langoureuse (Paul Verlaine)
La carte du comptoir des vers offre une autre livraison de Verlaine le poète énamouré et absinthique.
Si l'absinthe n'est toujours pas votre tasse de thé, la carte du comptoir des poésies, sans commentaire, vous propose de se rabattre sur ses classiques :
- Arthur Rimbaud : le bateau ivre, le dormeur du val, voyelles, sensations, Vénus Anadyomène, petites amoureuses, première soirée, aube, au cabaret vert (cinq heures du soir), Bruxelles, l'orgie parisienne, Michel et Christine, les douaniers, Marine, les mains de Jeanne-Marie, les assis, l'homme juste, soleil et chair, tête de faune, à la musique, chant de guerre parisien, mouvement, jeune ménage, age d'or, ô saisons ô chateaux, chanson de la plus haute tour, ma Bohème, les étrennes des orphelins
- Guillaume Apollinaire : le Pont Mirabeau, l'adieu, nuit rhénane, ô naturel désir, Annie, Marizibill, la Victoire, l'émigrant de Landor Road, le chef de section, nocturne, le vigneron champenois, chant de l'horizon en Champagne, acousmate, à l'Italie, dans l'abri-caverne, à la Santé
- Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire, au fleuve de Loire, à Madame Marguerite d'écrire en sa langue
- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, une martyre, j'aime le souvenir de ces époques nues, une mendiante rousse, confession, les ténèbres, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), toute entière, quand le ciel bas et lours pèse comme un couvercle, le soleil, à celle qui est trop gaie, correspondances, à une dame créole, le chat
- Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, sept moyens de monter dans la Lune (Cyrano de Bergerac), petit chat, rois mages, l'hymne au soleil, nénuphars
- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, l'affiche rouge, chambres d'un moment, chambre garnie, nous dormirons ensemble, un jour un jour, Charlot mystique, Elsa au miroir, Elsa, les mains d'Elsa, la rose et le réséda, la belle italienne, j'arrive où je suis étranger, Santa Espina, les yeux d'Elsa
- José Maria de Heredia : les conquérants, le voeu, soir de bataille, le vitrail, le tepidarium, la belle viole, l'esclave, fleurs de feu, Tranquillus
- Et bien sur, le très (trop ?) long et très kitsch poème acadien de H.W. Longfellow Evangéline
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois
Parmi l'étreinte des brises,
C'est, vers les ramures grises,
Le choeur des petites voix.
Ô le frêle et frais murmure !
Cela gazouille et susurre,
Cela ressemble au cri doux
Que l'herbe agitée expire...
Tu dirais, sous l'eau qui vire,
Le roulis sourd des cailloux.
Cette âme qui se lamente
En cette plainte dormante,
C'est la nôtre, n'est-ce pas ?
La mienne, dis, et la tienne,
Dont s'exhale l'humble antienne
Par ce tiède soir, tout bas ?