dimanche 26 avril 2009

Demain dès l'aube (Victor Hugo)

"A l'heure où blanchit la campagne"
La
carte du comptoir publie aujourd'hui "Demain dès l'aube" un des plus célèbres poèmes du non moins célèbre Victor Hugo.
Cet opus neurasthénique est un hommage indirect au canotage, au réveil matin et à la randonnée pédestre. Il a été mis en musique par Henri Tachan mais aussi par Marc Robine.

La carte du comptoir des poésies, sans plus de commentaire ou d'explication de texte, suggère aussi d'autres "classiques" en bas de ce poème.


Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur
.

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Les "classiques" de la
carte du comptoir
des vers :

- Victor Hugo : ce siècle avait deux ans, l'an neuf de l'Hegire, demain dès l'aube, les Djinns, à une jeune fille

- Arthur Rimbaud : le bateau ivre, le dormeur du val, voyelles, sensations, ma Bohème, les assis, Vénus Anadyomène, chant de guerre parisien, première soirée, Michel et Christine,Marine, les douaniers,l'homme juste, les mains de Jeanne-Marie, les étrennes des orphelins, chanson de la plus haute tour, petites amoureuses, aube, soleil et chair, au cabaret vert (cinq heures du soir), jeune ménage,tête de faune, à la musique, mouvement, age d'or, ô saisons ô chateaux, Bruxelles, l'orgie parisienne, les pauvres à l'église

- Guillaume Apollinaire : le Pont Mirabeau, l'adieu, nuit rhénane, acousmate, Annie, Marizibill, à l'Italie, le chef de section, dans l'abri-caverne, chant de l'horizon en Champagne,nocturne, le vigneron champenois, ô naturel désir, l'émigrant de Landor Road, la Victoire, à la Santé

- Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, sept moyens de monter dans la Lune (Cyrano de Bergerac), petit chat, rois mages, l'hymne au soleil, nénuphars

- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), une martyre, correspondances, à celle qui est trop gaie, à une dame créole, le soleil, toute entière, j'aime le souvenir de ces époques nues, une mendiante rousse, confession, les ténèbres, le chat

-
Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire, au fleuve de Loire, à Madame Marguerite d'écrire en sa langue

- José Maria de Heredia : les conquérants ("comme un vol de gerfauts hors du charnier natal"), l'esclave, le tepidarium, la belle viole, le vitrail, soir de bataille, le voeu, fleurs de feu, Tranquillus, le bain

- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Santa Espina, la rose et le réséda, un jour un jour, nous dormirons ensemble, l'affiche rouge, la belle italienne, Charlot mystique, chambre garnie, chambres d'un moment, Elsa, Elsa au miroir, les mains d'Elsa, j'arrive où je suis étranger, les yeux d'Elsa

-
Sabine Sicaud : douleur je vous déteste, jour de fièvre, la solitude, vous parler ?, chemins de l'ouest, la vieille femme de la Lune, premières feuilles, la grotte des lépreux

- Et, aussi, le totalissime poème acadien de H.W. Longfellow Evangéline