mercredi 29 avril 2009

A une jeune fille (Victor Hugo)

"Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle" ...
Et hop ! Ce soir sur la carte du comptoir des vers une autre livraison, peut être un peu mièvre, de l'excellent Totor.

La carte du comptoir des poésies, sans aucun commentaire, analyse ou explication de texte, propose aussi de nombreux "classiques" présentés en bas de ce poème.


Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,

Enfant ! N'enviez point notre âge de douleurs,

Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle,

Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.

Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie !

Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,

Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,

Comme un alcyon sur les mers.

Oh ! Ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !

Jouissez du matin, jouissez du printemps ;

Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ;

Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.

Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue,

Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,

A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,

A ces plaisirs qui font pitié.

Riez pourtant ! du sort ignorez la puissance

Riez ! N'attristez pas votre front gracieux,

Votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence,

Qui révèle votre âme et réfléchit les cieux !

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Les "classiques" de la
carte du comptoir
des vers :

- Victor Hugo : ce siècle avait deux ans, les Djinns, l'an neuf de l'Hegire, demain dès l'aube, à une jeune fille

- Jean de la Fontaine : le savetier et le financier, le loup et l'agneau, le cheval s'étant voulu venger du cerf


- Arthur Rimbaud : le bateau ivre, le dormeur du val, voyelles, sensations, Bruxelles, petites amoureuses, ma Bohème, aube, soleil et chair, les assis, Vénus Anadyomène, chant de guerre parisien, première soirée, Michel et Christine, Marine, à la musique, les douaniers,l'homme juste, les mains de Jeanne-Marie, les étrennes des orphelins, mouvement, chanson de la plus haute tour, au cabaret vert (cinq heures du soir), jeune ménage,tête de faune, age d'or, ô saisons ô chateaux, l'orgie parisienne, les pauvres à l'église

- Charles Baudelaire : l'albatros, les bijoux, "j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", à une dame créole, le soleil, quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre (prélude à Sarah), une martyre, correspondances, toute entière, j'aime le souvenir de ces époques nues, une mendiante rousse, confession, à celle qui est trop gaie,les ténèbres, le chat

-
Guillaume Apollinaire : le Pont Mirabeau, l'adieu, nuit rhénane, acousmate, dans l'abri-caverne, Annie, Marizibill, ô naturel désir, à l'Italie, chant de l'horizon en Champagne,nocturne, le vigneron champenois, l'émigrant de Landor Road, la Victoire, le chef de section, à la Santé

- Joachim du Bellay : heureux qui comme Ulysse, cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire, au fleuve de Loire, à Madame Marguerite d'écrire en sa langue

- Louis Aragon : l'étrangère, que serais-je sans toi ?, est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Santa Espina, un jour un jour, nous dormirons ensemble, l'affiche rouge, la belle italienne, Charlot mystique, chambre garnie, chambres d'un moment, Elsa, Elsa au miroir, les mains d'Elsa, j'arrive où je suis étranger, la rose et le réséda, les yeux d'Elsa

- Sabine Sicaud : douleur je vous déteste, jour de fièvre, la solitude, premières feuilles, vous parler ?, chemins de l'ouest, la vieille femme de la Lune, la grotte des lépreux, la paix

-
Edmond Rostand : tirade des nez de Cyrano de Bergerac, sept moyens de monter dans la Lune (Cyrano de Bergerac), petit chat, l'hymne au soleil, rois mages, nénuphars

- José Maria de Heredia : les conquérants ("comme un vol de gerfauts hors du charnier natal"), le voeu, l'esclave, le tepidarium, la belle viole, le vitrail, soir de bataille, fleurs de feu, Tranquillus, le bain

- Et, aussi, le globalissime poème acadien de H.W. Longfellow Evangéline